Comment, quand nos émotions nous font rougir et que nous ignorons le cœur de l’autre, se lancer dans une déclaration qui fera, de cet instant, un moment  éternel?

C’est ainsi que la mystérieuse P. reçut, un soir cette déclaration d’amour inattendue.

 » P.

La femme que tu étais, je l’ai admirée.

La femme que tu es devenue, je l’admire.

La femme que tu seras, je l’admirerai toujours.

Il n’y a rien de surprenant … tu n’es pas une femme comme les autres.

Chaque être est unique, c’est vrai, mais il existe en toi quelque chose qui fait que tu es toi, celle qui incarne la bonté, la vraie, celle qui pousse naturellement dans les cœurs sincères.

Toutes les femmes sont belles aux yeux de qui les aime mais, toi, tu as cette espèce d’élégance naturelle et de beauté qui te sont propres et que je ne retrouve nulle part ailleurs. Je ne comprends pas que chaque homme ne rêve pas de te rencontrer sur son chemin et ne voit pas, en toi, cette femme idéale faite de douceur et de charme. Celle qui, en une seule, résume  toutes les belles femmes de la terre.

Te souviens-tu ? Il y a quelques années déjà, le destin nous a mis sur la route l’un de l’autre et a croisé nos destins. La vie est faite de rencontres mais il en est qui nous marquent éternellement et parfois un regard, une douceur inimitable nous touchent à tel point que l’on se prend à imaginer qu’un jour, si la vie le permet, nous pourrons marcher main dans la main aux côtés de celle qui nous émeut. Pas seulement pour un jour ou une nuit, mais pour toute la vie, pour ce quelque chose qui, à nos yeux humains, ressemble à l’éternité.

Comment t’expliquer, sans paraître démesuré, combien tu m’apaises par ta simple présence, combien mon cœur s’emballe pour un simple sourire de toi, combien je me sens complet et en harmonie à lire sur ton ravissant visage le rire ou la joie, combien je pourrais me perdre dans ce regard,  sans  aucune notion du temps qui passe, combien tes lèvres attirent les baisers et combien je serais le plus heureux des hommes si je pouvais n’en recevoir, ne serait-ce qu’un seul? Même si je sais qu’il existe  les risques, les interdictions, les principes et tant d’autres obstacles qui n’en sont pas  vraiment pour un cœur aimant.

Jamais je ne me lasserai de te dire encore et encore combien j’ai de passion en mon cœur, combien chaque instant peut se transformer en frissons, combien tu ensoleilles ma vie et combien les horloges n’ont plus que toi comme aiguilles.

Oui, tel un cheval fougueux et libre j’ose galoper sur des rivages incertains, me mouiller aux cascades de la vie…mais c’est ainsi que je suis. Je  sais qu’il est possible que je fasse naître en toi la peur et la gêne. Que tu décides de t’éloigner et de prendre tes distances. J’en prends le risque.

L’amour n’est pas un crime, il est un don. Il ne doit pas faire peur car il ne veut que le bonheur de l’être aimé. Il faut l’encenser et ne pas le restreindre. Tel un enfant pur et taquin, il frappe quand on s’y attend le moins, il ne connaît pas la raison ni les empêchements. On peut le limiter, le bâillonner, l’interdire, il est comme la rivière, il coulera fluide et libre, transparent comme l’eau et les larmes et scintillant comme le soleil et le bonheur.

Tu es mon amie et plus encore, tu l’as compris. Et tu le resteras.

Tu es et tu demeureras celle que je respecte et que j’aime et qui a changé ma vie.

Je ne veux pas te perdre et je reste là, pour toi, à jamais. »